Tombouctou Sans Mariachis, May 18, 2008

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Tombouctou Sans Mariachis

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The Juliet Letters

Elvis Costello and The Brodsky Quartet

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   Chevreuil

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Beaucoup de lecture pour vous aujourd'hui, mais de la qui vaut le coup. J'avais promis huit points à celui qui m'écrirait le billet le plus intéressant à propos d'Elvis Costello. Vous fûtes quelques-uns à participer et je vous remercie tous d'avoir fait cet effort. Deux "copies" m'ont semblé se détacher du lot et je n'ai pas su les départager... Aucun d'entre vous ne démérita cependant, je pris un grand plaisir à tous vous lire. Vous constaterez que les deux vainqueurs (qui donc se verront attribuer chacun 4 points) ont choisi deux styles radicalement différents. L'un a choisi l'anecdote personnelle qui n'évoque Costello que de loin mais nous ravit avec ce que les comics américains millésimés appellent un "shocking ending" ; l'autre rédige un modèle de chronique "sérieuse", et l'on se demande s'il ne pourrait d'ailleurs pas faire des piges pour des magazines spécialisés. ;-)  Quoiqu'il en soit, bravo à tous et plus encore à nos deux lauréats !

"On a déjà eu l'opportunité, sur ces pages, de débattre de l'importance réelle que des oeuvres considérées comme "classiques" (Dylan, Hendrix, Beatles, etc...) ou "cultes" (Can, Joy Division, Velvet, etc...) pouvaient revêtir dans nos petites vies d'auditeurs passionnés.

On est nombreux à reconnaître que nos panthéons personnels ressemblent finalement peu à la Discothèque Idéale selon St-Manoeuvre ou St-Beauvallet.

Et en plus on n'a même pas honte.

Voilà une bonne occasion de remettre le couvert.

Elvis Costello jouit, après 30 ans de carrière et à peu près autant d'albums, d'une respectabilité incontestée dans le monde des amateurs de rock.

Pourtant, par un effet pervers de la "perspective historique", il est de bon ton de ne retenir de Costello que ses oeuvres de jeunesse, celles où le jeune homme puisait dans la frustration, l'ironie et la malice pour sublimer le pub-rock de ses origines et épouser l'intemporalité du "classique rock". Eternelle tentation du "c'était mieux avant" (et son corollaire snob "tu peux pas comprendre") ?

Célébration d'une "pureté" ou d'une "fraîcheur" propre aux premiers disques ?

Toujours est-il qu'en ce qui me concerne, si j'apprécie énormément certains morceaux de cette poignée de premiers album (en particulier This Year's Model), mes disques préférés de Costello ne sont guère prestigieux : je me délecte de la grande majorité de Spike (disque fourre-tout à la production un peu datée, mais recelant l'immense "God's Comic"), je ne me lasse pas de Brutal Youth (le retour des Attractions produit par Mitchell Froom = majestueux) et j'adore ce drôle de disque intitulé The Juliet Letters.

Pourquoi ? Parce que le songwriting est brillant (quel fan de Divine Comedy osera me contredire ?), les arrangements raffinés et inventifs, la voix de Costello splendide (pour peu qu'on adhère à son timbre singulier et son vibrato ostentatoire).

Et puis il y a les textes. Le principe de cet album, en dehors de la contrainte orchestrale (rien d'autre qu'un chanteur et un quatuor à cordes), c'est de proposer des chansons explorant les multiples ressources du mode épistolaire. On y trouve donc des lettres d'insulte ("Swine"), des confidences amoureuses, des messages familiaux parfumés au fiel ("I Almost Had A Weakness"), des messages publicitaires ("This Offer Is Unrepeatable"), et même un message de suicide ("Dear Sweet Filthy World").

De quoi prendre la mesure des talents d'auteur d'Elvis, parolier génial, aussi à l'aise quand il s'agit d'épurer (réécoutez son "I Want You," d'une littéralité bouleversante) que lorsqu'il faut traiter de sujets plus complexes (révisez donc votre Shipbuilding).

Bref : ne vous fiez pas à la pochette ringarde de cet album (Costello s'est fait une spécialité des visuels moisis) et donnez une chance à ce disque : vous ne le regretterez pas."


Tags: The Brodsky QuartetThe Juliet LettersWarner Bros.Bob DylanJimi HendrixThe BeatlesThe Velvet UndergroundThis Year's ModelSpikeGod's ComicBrutal YouthThe AttractionsMitchell FroomSwineI Almost Had A WeaknessThis Offer Is UnrepeatableDear Sweet Filthy WorldI Want YouShipbuildingMighty Like A RoseImperial BedroomSteve NieveYou Belong To Me

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A Tombouctou Sans Mariachis, May 18, 2008


Chevreuil and KillMeSarah review The Juliet Letters.

Images

The Juliet Letters album cover.jpg


The Juliet Letters

Elvis Costello and The Brodsky Quartet

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   KillMeSarah

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Costello parano :

La mauvaise idée, c'était d'aller voir Costello en concert avec le mari de ma maîtresse. C'est lui qui avait eu l'idée. Tu viens voir Costello avec moi? Elle m'a dit tu devrais dire oui. Ca le met en confiance.

Oui, je le connaissais. Les femmes adultères sont redoutables croyez moi. Cela permettrait de se voir plus facilement si je le connaissais m'avait-elle dit.

J'aurais dû me méfier. Il préfèrait Spike et Mighty Like A Rose à This Year's Model et Imperial Bedroom. Ca c'était un signe. En plus je le soupçonnais d'aimer secrètement les Juliet letters que je considère comme étant une bouse.

On s'était retrouvé devant la salle. Discussion polie en attendant la première partie.

Là tout de suite j'ai bien senti qu'il voulait m'énerver. Quand un type est entré pour s'installer devant le piano sur la scène, tout de suite il m'a dit c'est Steve Nieve. (Et alors? Tu crois que je l'avais pas reconnu? J'ai acheté mon premier Costello (This Year's Model) t'étais encore en primaire.) Ouais ouais j'ai dit. Je le sentais pas. Je ne savais pas encore pourquoi mais je le sentais pas ce concert.

Et là il a sorti son portable et a tapé un sms. A qui il écrit je me dis. Ca m'est venu comme une gifle. Bon sang il écrit à sa femme. J'aurais dû lui envoyer un texto avant, maintenant c'est foutu c'est trop tard, il me grille là !!! Ca m'a travaillé toute la première partie cette histoire.

Et puis l'Elvis déboule et ça tabasse tout de suite, un soir où il est en forme et les Attractions aussi. Ca arrache qu'il me sort (Je viens de le penser à l'instant. Ce type lit dans mes pensées ou quoi?). Ouais ouais j'dis (il va pas me gonfler avec ses remarques durant tout le concert non?). Et là il ressort son tel et re sms. Je le voyais appuyer sur les touches. Je me suis dit mais c'est pas vrai, il va lui en envoyer toute la soirée ou quoi. Du coup j'arrêtais pas de le guetteur du coin de l'oeil. Je loupais presque tout Costello..

Ah j'adore cette chanson qu'il me dit (hein hein quelle chanson? Ah oui le type qui chante sur scène. Il me l'avait fait oublier ce con). Ouais ouais moi aussi (putain il va falloir que j'améliore mes réponses il va me prendre pour un crétin ce soir).

Je tente de me reconcentrer sur le concert. Il en est où l'Elvis là? Ah superbe. Pendant que le binoclard attaque "I Want You," je me dis là, je le lamine. Je sors mon tel pour appeler sa femme et lui faire écouter un extrait de cette chanson. Il faut toujours montrer son désir à sa maîtresse, là avec I want you c'est bingo. Mais une petite lumière verdâtre attire mon regard et je le vois le bras tendu avec son tel à la main. Bon sang il m'a encore grillé !!! IL L'A APPELEE AVANT MOI !!! Je fais quoi moi maintenant avec mon téléphone à la main comme un con? Je commence à le haïr sérieusement .

Ok ok du calme. Démarquons nous de la concurrence. Pas de sms, pas d'appel. Je dirais que j'étais concentré sur le concert même si je ne suis pas capable de citer la moitié des chansons jouées à cause de l'autre là et de son téléphone.

A la fin d'une chanson il se penche vers moi et me dit j'espère qu'il va jouer You belong to me (quoi? quoi? y a un message subliminal là?). Ah ouais ouais je l'adore aussi (je progresse j'ai réussi à placer un verbe). Et pan voilà que l'Elvis nous balance You belong to me toutes guitares dehors (putain il est de mèche avec lui ou quoi). Du coup il a tapoté de plus belle encore une fois sur son téléphone. J'étais maudit. Ca a duré tout le concert comme ça. (Et en plus elle lui répond. M'a pas envoyé un seul message, elle, ce soir).

Enfin ce concert calvaire se termine et l'autre de me souffler c'était un bon concert non? (hein hein quoi? Quel concert? de quoi il me parle? Ah oui le concert) Ah ouais ouais bien bien. Tu parles j'en avais loupé les trois quarts avec ses conneries. On va boire une bière qu'il me dit (tu veux me faire boire pour que je cause hein salaud !!!). J'ai dit non non je suis fatigué je rentre.

Le lendemain elle m'a demandé ça s'est bien passé ce concert, t'as pas donné de nouvelles. Je lui explique que comme son mari n'arrêtait pas de lui envoyer des sms j'avais préféré rester discret.

Hein? De quoi tu me parles? Il ne m'a rien envoyé mon mari hier. Alors ce concert raconte?

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