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Bon, face A., air connu, genre classique instantané qui semble commencer par le milieu tant il possède de force immédiate, figure sur l'album Armed Forces et peut servir de test très recommandé si vous hésitez à pénétrer le particularisme sonore costellien. Il est vrai qu'il faut trouver la clé de cette construction qui semble tout d'abord rébarbative, pleine d'emprunts, artificielle, mais qui vous ronge rapidement comme une gangrène galopante. Le style, ça s'appelle, et c'est précieux de nos jours.
Alors, si vous êtes déjà passé par les joies de l'album, ce single s'impose malgré tout gràce à sa face B. "My Funny Valentine" ne dure qu'une minute et vingt secondes, mais cet inédit en révèle peut-être plus qu'une face d'album sur la stature du personnage. C'est pas du rock, mais un standard crooner/jazzy des fameux Rodgers & Hart (1848-1914) qu'Elvis nous sussure avec un feeling monstrueux. Pour ceux qui, comme nous, pensaient que Costello était plus stratégique que viscéral, c'est un beau démenti. O.K., une minute vingt c'est pas pratique pour un slow, mais il y a là un tel concentré de romantisme...
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