Elvis Costello a fait du chemin depuis le style pub rock, punk rock et new wave pour embrasser les musiques comme un encyclopédiste. Son trente-deuxième disque montre une verve intacte.
Declan Patrick MacNamus, plus connu sous le nom d'Elvis Costello, a débuté dans le punk rock et la new wave avant de voler de ses propres ailes dans un éclectisme encyclopédique qui le caractérise.
Il a été recruté par le label Stiff Records sur la foi d'une démo à l'esthétique punk. My Aim Is True sort, en 1977, avec la pépite Alison. Un an plus tard le disque This Year's Model contient les tubes (I don't want to go to) Chelsea, Pump it Up. Un an plus tard Armed Forces livre Watching the Detectives, Accidents Will Happen. Elvis Costello produit le premier album des The Specials.
Get happy resplendit dans le style soul mélodique avec vingt morceaux en moins de cinquante minutes, rempli de jeux de mots et de verres d'alcool lors des enregistrements. Trust, plus pop, ne trouve pas le succès en 1981. Almost Blue, enregistré à Nashville, reprend des classiques de country. Un tour de chauffe avant le baroque Imperial Bedroom, encensé par la critique mais sans le moindre single à succès, si ce n'est Almost Blue que reprendra, plus tard, Chet Baker.
Autre chanson phare, Shipbuilding tiré du disque Punch the Clock ou encore le tube international Everyday I Write the Book. En 1986, King of America joue la carte acoustique et country avant de retourner au punk rock avec Blood and Chocolate et ce chef-d'œuvre qu'est I want you.
Jamais avare d'aventures, Elvis Costello plonge dans la musique classique avec le Brodsky Quartet pour The Juliet Letters. Il collabore avec Burt Bacharach. En 2003, il travaille avec la chanteuse et pianiste Diana Krall. L'album North, des ballades au piano, narre la fin de son mariage mais il tombe amoureux de la canadienne avec qui il vit toujours. Il a collaboré avec Paul McCartney dans une adoration réciproque.
Atteint d'un cancer en 2018, Elvis Costello est toujours là. Il vient de sortir un dernier album, son trente-deuxième, The Boy Named If, en compagnie des Imposters avec une verve musicale et littéraire intactes.
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