Les Inrockuptibles, March 27, 2002

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Musiques

Le nouveau Costello titre par titre


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 Pascal Bertin

L’avenir dira si ce When I Was Cruel (sortie le 16 avril) se hissera à la hauteur des This Year’s Model, Imperial Bedroom et Trust dans le top perso des fans d’Elvis Costello. En attendant l’écoute sur notre site, commentaire subjectif après quelques jours passés avec l’objet.

45
Selon son auteur, la chanson décrirait sa vie en trois minutes. Joli programme mais pourtant, ça commence moyen. Costello remonte dans le temps : les punks n'ont pas encore envahi Londres et un autre Elvis n'a pas fini de planer sur les seventies. Qui se souvient de Rockpile ?

Spooky Girlfriend
Une nouvelle histoire étrange comme Costello les affectionne. Ce qui se ressent même au niveau de la musique. Mais attention Elvis, toutes les filles ne te veulent pas que du bien.

Tear Off Your Own Head (It's a Doll Revolution)
Le premier single extrait de l'album. Ca démarre en trombe avec un riff de guitare énervé qui ne donnera jamais de signe de faiblesse. Un rock basique avec un refrain soutenu par un orgue presque psyché. Du pur Costello qui joue encore comme s'il n'avait que trois minutes pour rallier à sa cause le public du pub du coin.

When I Was Cruel n°2
Nous voilà embarqués pour les sept minutes de la première ballade ? limite balloche dans sa rythmique, mais c'est aussi ce qui fait tout son charme - déchirante de l'album. "C'était bien plus facile quand j'étais cruel". Tu l'as dit Elvis.

Soul For Hire
Un morceau mid-tempo avec des battements organiques, une basse qui semble vouloir se faire la belle. Costello fait joujou avec des instruments de jeunes mais n'en perd pas pour autant son âme. Quelle genre de justice est-ce donc ? s'interroge notre ami Declan. Si quelqu'un trouve la réponse, merci de l'envoyer à elvis.costello@hell.com

15 Petals
Elvis revient sur des contrées musicales plus traditionnelles avec un morceau malgré tout alambiqué, mis à mal par une section de cuivres presque agressive et un orgue entré en résistance.

Tart
Deuxième ballade de l'album, Tart prouve que le bonhomme sait encore faire larmoyer ses fans à partir d'une voix inscrite en numérique sur une support glacial de 7 centimètres de diamètre. L'émotion intacte comme ils disaient.

Dust 2?
On démarre par un roulement de tambours. Le titre n'est pas sans rappeler la période américaine de celui qui s'est pris un temps pour le King of America. A part que le son Attractions a pris le pas sur celui de son groupe d'Américains de l'époque.

Dissolve
Comme à l'époque de Blood & Chocolate, Costello se retrouve comme un gosse de nouveau associé à ses Attractions (les deux tiers des Attractions en réalité) et veut le faire savoir. Ca fait du raffut, c'est pas ce qu'il a fait de mieux mais ça marche encore. Faut dire que Costello ne se fait plaisir que sur 2 minutes 23. Ca passera pour cette fois.

Alibi
Le morceau qu'il fallait pour garder toute l'intention de l'auditeur. Costello l'aurait écrit après sa collaboration avec Burt Bacharach. Ceci expliquant cela. Du Costello malin, vaguement coléreux, mais qui sait toujours embobiner son monde avec son air de chien battu. Et vu que le fan tombera encore dans le panneau'

dust
Un titre qui est censé être la continuité du Dust 2? sus-mentionné. Bref, de la poussière à la poussière. Et c'est vrai qu'on y retrouve la même atmosphère feutrée avec une basse vaguement jazzy et une section de cuivres qui fait le mariolle. Certains préféraient l'époque où Costello ne s'intéressait ni au jazz ni au classique.

Daddy Can I Turn This ?
A l'aube de la cinquantaine, Costello trouve encore le moyen de s'énerver comme au beau milieu de My aim is true. Heureusement pour lui, le groupe arrive encore à suivre. Mais jusqu'à quand ?

My Little Blue Window
Là, Costello exagère. On s'attendait à un final sur les chapeaux de roue. Et voilà qu'on se retrouve avec un titre qui navigue entre deux eaux (Atlantique et Pacifique), dans un axe historique Beatles / Beach Boys / Byrds. Qui a parlé de Squeeze ?

Episode of Blonde
Des cuivres et un piano grandiloquent vous font entrer sous le chapiteau du grand cirque Costello. Bref on rit aussi jaune que les créatures effrayantes de la pochette. Seule consolation, les Pogues ne sont plus, mais en un seul refrain, Costello prouve qu'il est toujours là.

Radio Silence
Toujours généreux avec son fan (avec lequel il n'a cependant pas eu de conversation personnelle depuis le All This Useless Beauty de 1996), Costello le tient en haleine depuis déjà une heure. Pourtant, il n'est pas décidé à le laisser partir sur une note guillerette. When I Was Cruel s'achève sur un titre en eau (trouble et troublante) de boudin (noir et noir).

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Les Inrockuptibles, No. 331, March 27, 2002


Pascal Bertin reviews When I Was Cruel.

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When I Was Cruel

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