Rock & Folk, November 2018

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Elvis Costello

"Montrer ce que nous sommes capables de faire 40 ans après"

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   Thomas E. Florin

Avec ses complices de toujours, l'Anglais a façonné un vingt-cinquième album éminemment pop et accrocheur. Il dévoile ici quelques secrets d'écriture.

Dans la droite lignee des rockers a lunettes (Buddy Holly, Roy Orbison), l’autre Elvis sort Look Now avec les Impostors, soient les mythiques Attractions (Steve Nieve au clavier, Pete Thomas à la batterie) agrémentés du bassiste Davey Faragher, arrivé dans le groupe il y a plus de 10 ans. En douze titres, dont certains coécrits avec Burt Bacharach et Carole King, Costello prouve à nouveau qu’il est un parolier de génie, tenant plus du romancier que du protest singer. Cela méritait un déplacement à Londres pour prendre un petit cours d’écriture auprès du maître.

Une rythmique plus subtile

Rock&Folk: Vous chantez mieux que jamais sur ce nouvel album:
Elvis Costello: If faut l’esperer. L’une des raisons de faire cet album était de montrer ce que nous sommes capables de faire, 40 ans après nos debuts, avec une poignée de bonnes chansons. Car, a priori, le seule difference entre mon groupe d’origine et les Imposters, c’est l’arrivée de Davey Faragher, qui apporte énormément à notre musique, aussi bien instrumentalement que vocalement.

R&F: Comment le groupe a-t-il évolué en prenant de l’àge ?
Elvis Costello: D’abord, Pete Thomas, ce batteur qui, il y a 30 ou 40 ans, n’était inquiet que d’une chose – le volume auquel il serait autorisé à jouer – avait énormément de chose à dire sur les émotions en jeu dans les chansons. La manière qu’il a eue d’aborder des titres comme “Stripping Paper” et “Photographs Can Lie”, avec une rythmique plus subtile, m’a énormément touchée. Quant à Steve Nieve, ma seule täche a été de décider ce qu’on n’allait pas mettre dans l’album. Parce qu’il aurait pu jouer tout le disque seul. Mais, en tant que coproducteur, mon rôle était de dire à Steve: “Toutes les idées sont excellentes, mais je dois prendre la responsibilité de faire advancer l’enregistrement.

R&F: Avez-vous changé votre manière d’envisager votre voix?
Elvis Costello: Je pense qu’il faut créditer Sebastian Krys, l’autre producteur, sur le rendu des voix car il a fait extrémement attention à garder un espace pour que mon chant poise prendre toute sa place. Une des choses différentes sur ce disque est que j’ai enregistré mes voix en dernier. Tout le cadre instrumental était créé, nous avions donc le poids, la mesure, la dynamique de chaque partie d’arrangement. Quand tout était assemblé, j’ai réalisé que j’avais tout le support nécessaire pour pouvoir chanter fort. Je ne voulais pas avoir à lever le volume: il fallait avoir la bonne dynamique des le début. Il ne restait plus qu’a s’amuser.



Tags: Buddy HollyRoy OrbisonLook NowThe ImpostersSteve NievePete ThomasDavey FaragherBurt BacharachCarole KingStripping PaperPhotographs Can LieSebastian Krys



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Rock & Folk, No. 615, November 2018


Thomas E. Florin interviews Elvis Costello.


Stan Cuesta reviews Look Now.

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Photo credit: James O'Mara


Disque du Mois

Look Now

Elvis Costello & The Imposters

Stan Cuesta

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C'est bien simple, on se croirait en 1979 ...

Costello, c'est parfois superbe mais souvent ennuyeux. Nombre de ses albums (et il y en a !) sont impeccables mais ne donnent pas envie d'y revenir. Ainsi, le premier disque enregistré avec les imposters. The Delivery Man, en 2004, forçait l'admiration mais laissait légèrement de marbre. Tout comme le suivant Momofuku paru en 2008. On sentait bien que ce supergroupe, comme on disait à la grande èpoque, composé du géniai Steve Nieve aux claviers, de Pete Thomas à la batterie (un des meilleurs batteurs du monde, on ne le dit pas assez) et de Davey Faragher à le basse, pouvait faire beaucoup mieux. C'est fait. Dès les premières notes, c'est gagné "Under Lime", à la fois mélodique divinement arrangé et propulse par une rythmique féline, reassemble à un chute d'"Imperial Bedroom", le chef-d'œuvre luxuriant de 1982, produit par le regrette Geoff Emerick, l'ingêineur du son des Beatles. Costello a sciemment œuvre en ce sens: "Je savais que si on pouvait faire un album possedant l'ampleur d'Imperial Bedroom et un peu de la beauté et de l'émotion de "Painted From Memory", on aurait vraiment quelque chose," Il l'a compris à l'ete 2017, en tournant avec ce groupe fabuleux pour rendre hommage à cet album fantastique. Donner une suite à un classique en restant a sa hauteur? Plus facile à dire qu'a faire. Comme si McCartney se réveillait un matin en essayant d'enregistrer la suite de "Rubber Soul" ou "Sgt. Pepper" _ il se l'est sûrement déjà dit, mais n'a jamais vraiment réussi... Costello, toutes proportions gardées, si. Et il rejoint ici l'un des rares autres gèants à avoir connu ce second souffle creatif. Neil Young (entre autre avec "Harvest Moon", digne suite donnée à l'indépassable "Harvest"). Pour le côté "Painted From Memory", le fameux album en duo, on retrouve ici Burt Bacharach coauteur de deux superbes balades, "Don't Look Now" et "Photographs Can Lie", qu'il accompagne au piano, de même que "He's Given Me Things". Et dans la même veine sixties, on trouve une excellente version d'"Unwanted Number", qu'Elvis avait à l'origine écrite pour le très beau film "Grace Of My Heart", où elle était chantée par For Real, un quartette vocal féminin plus Supremes que nature. Ce film d'Alison Anders marquait d'ailleurs le début de sa collaboration avec Bacharach (le somptueux "God Give Me Strength") et recontait une histoire inspirèe de celle de Carole King. Sur ce nouvel album, Costello s'est carrément paye le luxe d'écrire avec la grande dame l'exceptionnel "Burnt Sugar Is So Bitter". La boucle est bouclée. Ce disque n'est que bonheur, admirablement coproduit par Costello et Sebastian Krys, avec des arrangements majestieux, mais jamais envabissants, de cuivres, de cordes, de chœurs et les claviers d'un Steve Nieve au sommet de son art, á l'image du très soul "Suspect My Tears" - où l'on retrouve l'ambiance du roboratif "Get Happy!" La section, rythmique, elastique et inventive, est inegalable. Et Costello n'a jamais aussi bien chanté. La maladie qu'il combat i'a-t-elle poussé dans ses retranchements? On est en droit de se poser la question à l'ecoute émerveillée de cet album au charme immédiat, facile à ecouter, accessible á tous, enthusiasmant, débordant d'energie, sublimement interprete. C'est bien simple, on se croirait en 1979.


Tags: Look NowThe Delivery ManMomofukuSteve NievePete ThomasDavey FaragherUnder LimeImperial BedroomGeoff EmerickThe BeatlesPainted From MemoryPaul McCartneyNeil YoungBurt BacharachDon't Look NowPhotographs Can LieHe's Given Me ThingsUnwanted NumberGrace Of My HeartFor RealThe SupremesGod Give Me StrengthCarole KingBurnt Sugar Is So BitterSebastian KrysSuspect My TearsGet Happy!!



Cover.
2018-11-00 Rock & Folk cover.jpg 2018-11-00 Rock & Folk page 71.jpg

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