Et Elvis Costello dans cette histoire ? C'est l'autre disque à placer dans votre sac de plage, l'album simple, simple comme bonjour. «Good Bye Cruel World», adieu monde cruel, avant de partir en vacances, le titre de son dixième album en moins de sept ans, est assez explicite. Dix mois à peine après la parution de «Punch The Clock», Costello revient à la charge, et une fois de plus, brouille les règles du jeu en prenant le contrepied du business.
Est-il bien raisonnable, en effet, alors que les bénéfices du précédent chef-d'oeuvre n ont pas fini de tomber de jeter treize nouvelles petites perles en pâture à un public supposé insatiable. Non sans doute. Mais Elvis a une capacité créatrice, un dynamisme
dans l'écriture qui se moquent pas mal de la raison. C'est une somme d'attitudes, qui l'autorise à toutes le déviations musicales (cf. les emprunts au country and western à la soul, au jazz des grands orchestres), à ses comportements légendaires d'antihéros, avec sa dégaine de rond-de-cuir, dans son costume couleur de cendre, sa veste de zazou et ses lunettes de potache. Alors peu importe l'angle par lequel on aborde son oeuvre : Elvis Costello, c'est LA star, comme on dit LA classe. Avec un grand A, comme artiste...
|