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« S'il devait y avoir parmi eux un roi des fous, alors, je porterais cette couronne et tu ne pourras pas mourir de rire parce que je là porterai avec fierté. » (« I'll wear it proudly. »)
Le dixième album d'Elvis Costello, «King of America », marque une rupture. Une rupture d!avec les Attractions, son groupe fétiche, qui ne joue ici que sur un titre. Ils sont remplacés notamment par Jim Keltner et le fameux bassiste Jerry Scheff, qui a joué avec Presley et Dylan. Une rupture aussi dans sa vie privée, Costello s'étant séparé récemment de sa femme.
Et finalement, rupture avec sa propre identité. Il a, pour l'occasion, repris son véritable nom : Declan Patrick (Aloysius) MacManus, et s'en est encore donné un autre sur la liste des musiciens : The little Hands of Concrète, Et le concret se manifeste tout au long de ce disque.
Quinze chansons, soit presque soixante minutes de musique, dont les thèmes tournent sans cesse autour des fixations du roi Elvis : l'Amérique et ses contradictions. (« Brilliant Mistakes » « American withoud Tears ») ; la séparation : (« Indoor Fireworks », « Our little Angel », « Poisonned Rose »). Les textes usent souvent de l'ironie mais sans jamais tomber dans le cynisme.
Cet album, dont la teinte est country du début à la fin est l'un des meilleurs de Mac- Mannus depuis un bon bout de temps. Car, pour lui, tout est prétexte à innover.
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