L'Express, September 19, 2002: Difference between revisions

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'''C'est plus fort que lui, Elvis Costello aime se balader d'un genre musical à l'autre. Il le prouve une fois de plus avec When I Was Cruel'''
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Il écrit aussi vite qu'il parle: 300 chansons, des symphonies, des musiques de films, des opéras et des mots qui entraînent des phrases qui passent du coq au rock, qui se transforment en digressions qui se terminent en conversation solitaire. Qu'on ne s'y trompe pas: malgré le confort du canapé d'un hôtel parisien, Elvis Costello, 48 ans en août dernier, aime bouger. D'ailleurs il garde constamment son chapeau vissé sur la tête, prêt à partir vers de nouvelles aventures musicales.  
Il écrit aussi vite qu'il parle: 300 chansons, des symphonies, des musiques de films, des opéras et des mots qui entraînent des phrases qui passent du coq au rock, qui se transforment en digressions qui se terminent en conversation solitaire. Qu'on ne s'y trompe pas: malgré le confort du canapé d'un hôtel parisien, Elvis Costello, 48 ans en août dernier, aime bouger. D'ailleurs il garde constamment son chapeau vissé sur la tête, prêt à partir vers de nouvelles aventures musicales.  
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Elvis Costello, de son vrai nom Declan MacManus, anglais d'origine irlandaise, est un musicien explorateur aux talents protéiformes. Pseudo-punk à ses débuts, en 1977, plus sûrement attiré par le rock (Bob Dylan) et le jazz (Miles Davis et Charlie Mingus), fondu de musique classique, mélodiste et guitariste brillant (les Beatles reposent sur sa table de chevet), chanteur émouvant et mordant, maniant, dans ses textes, l'ironie et les jeux de mots avec un zeste de mélancolie, comme sur ''[[When I Was Cruel]]'', son dernier album (Island), sorti en avril 2002 et qu'il jouera sur scène à Paris, où il n'était pas revenu depuis sept ans.  
Elvis Costello, de son vrai nom Declan MacManus, anglais d'origine irlandaise, est un musicien explorateur aux talents protéiformes. Pseudo-punk à ses débuts, en 1977, plus sûrement attiré par le rock (Bob Dylan) et le jazz (Miles Davis et Charlie Mingus), fondu de musique classique, mélodiste et guitariste brillant (les Beatles reposent sur sa table de chevet), chanteur émouvant et mordant, maniant, dans ses textes, l'ironie et les jeux de mots avec un zeste de mélancolie, comme sur ''[[When I Was Cruel]]'', son dernier album (Island), sorti en avril 2002 et qu'il jouera sur scène à Paris, où il n'était pas revenu depuis sept ans.  


«Quand je me lance dans l'écriture d'un album, dit-il, je ne pense ni au public, ni à la maison de disques, ni à ce que j'ai pu faire avant. Uniquement à ce que je veux chanter à ce moment précis. Les jeunes se détournent des vieux crocodiles comme moi? Je ne vais pas leur reprocher d'aller voir ailleurs, alors que moi, j'ai eu du succès grâce à une génération, à la fin des années 1970, qui s'était détournée des anciens. L'histoire se répète.» On voit mal, d'ailleurs, pourquoi Elvis Costello s'en offusquerait, lui qui semble porter en bandoulière la formule «Qui m'écoute me suive». Un duo avec la mezzo-soprano suédoise [[Anne Sofie von Otter]], un album avec un quatuor de musique de chambre autour de lettres réelles envoyées par des admirateurs à Roméo et Juliette, une collaboration avec [[Burt Bacharach]] où Costello habille de sa voix rugueuse les accords mélodieux du compositeur, un enregistrement de [[She]], la chanson de Charles Aznavour, pour Coup de foudre à Notting Hill: l'homme au chapeau bouge tellement que tout le monde finit par l'avoir entendu un jour ou l'autre.  
«Quand je me lance dans l'écriture d'un album, dit-il, je ne pense ni au public, ni à la maison de disques, ni à ce que j'ai pu faire avant. Uniquement à ce que je veux chanter à ce moment précis. Les jeunes se détournent des vieux crocodiles comme moi? Je ne vais pas leur reprocher d'aller voir ailleurs, alors que moi, j'ai eu du succès grâce à une génération, à la fin des années 1970, qui s'était détournée des anciens. L'histoire se répète.» On voit mal, d'ailleurs, pourquoi Elvis Costello s'en offusquerait, lui qui semble porter en bandoulière la formule «Qui m'écoute me suive». Un duo avec la mezzo-soprano suédoise Anne Sofie von Otter, un album avec un quatuor de musique de chambre autour de lettres réelles envoyées par des admirateurs à Roméo et Juliette, une collaboration avec Burt Bacharach où Costello habille de sa voix rugueuse les accords mélodieux du compositeur, un enregistrement de «She», la chanson de Charles Aznavour, pour Coup de foudre à ''Notting Hill'': l'homme au chapeau bouge tellement que tout le monde finit par l'avoir entendu un jour ou l'autre.  


Dans When I Was Cruel, il retrouve [[Steve Nieve]] au clavier et [[Pete Thomas]] aux percussions, ses complices des [[Attractions]], groupe mythique de ses débuts, devenu, au fil des changements de musiciens, [[The Imposters|The Impostors]]. Un nom provocateur qui sied parfaitement à l'auteur de [[Spooky Girlfriend]], titre dans lequel il évoque le show-business sous l'angle piquant de la manipulation et du factice, le tout enveloppé d'une musique guillerette et mélodieuse avec ch?urs moqueurs en arrière-fond.  
Dans ''When I Was Cruel'', il retrouve Steve Nieve au clavier et Pete Thomas aux percussions, ses complices des Attractions, groupe mythique de ses débuts, devenu, au fil des changements de musiciens, The Impostors. Un nom provocateur qui sied parfaitement à l'auteur de «Spooky Girlfriend», titre dans lequel il évoque le show-business sous l'angle piquant de la manipulation et du factice, le tout enveloppé d'une musique guillerette et mélodieuse avec ch?urs moqueurs en arrière-fond.  


Musicalement, l'album est un mélange - ce qui n'a décidément rien de surprenant - de R'n'B, de reggae, de dance et de rock.  
Musicalement, l'album est un mélange ce qui n'a décidément rien de surprenant de R'n'B, de reggae, de dance et de rock.  


«Ce sont des influences techniques, explique-t-il. Pour ce qui est de l'émotion, c'est souvent vers la peinture que je me tourne. En l'occurrence, Matisse.» Qui rime avec métisse.  
«Ce sont des influences techniques, explique-t-il. Pour ce qui est de l'émotion, c'est souvent vers la peinture que je me tourne. En l'occurrence, Matisse.» Qui rime avec métisse.  
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'''L'Express, September 19, 2002
'''L'Express, September 19, 2002
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L'Express interviews Elvis Costello about ''[[When I Was Cruel]]'' and previews Elvis Costello and [[The Imposters]] on Thursday [[Concert 2002-09-19 Paris|September 19, 2002]] at the [[Grand Rex]], [[Paris]], France.
[[Eric Libiot]] interviews EC ahead of his concert with [[The Imposters]], Thursday [[Concert 2002-09-19 Paris|September 19, 2002]], Grand Rex, Paris, France.


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*[http://en.wikipedia.org/wiki/L%27Express_%28France%29 Wikipedia: L'Express]
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Elvis la bougeotte


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   Eric Libiot

C'est plus fort que lui, Elvis Costello aime se balader d'un genre musical à l'autre. Il le prouve une fois de plus avec When I Was Cruel

Il écrit aussi vite qu'il parle: 300 chansons, des symphonies, des musiques de films, des opéras et des mots qui entraînent des phrases qui passent du coq au rock, qui se transforment en digressions qui se terminent en conversation solitaire. Qu'on ne s'y trompe pas: malgré le confort du canapé d'un hôtel parisien, Elvis Costello, 48 ans en août dernier, aime bouger. D'ailleurs il garde constamment son chapeau vissé sur la tête, prêt à partir vers de nouvelles aventures musicales.

Elvis Costello, de son vrai nom Declan MacManus, anglais d'origine irlandaise, est un musicien explorateur aux talents protéiformes. Pseudo-punk à ses débuts, en 1977, plus sûrement attiré par le rock (Bob Dylan) et le jazz (Miles Davis et Charlie Mingus), fondu de musique classique, mélodiste et guitariste brillant (les Beatles reposent sur sa table de chevet), chanteur émouvant et mordant, maniant, dans ses textes, l'ironie et les jeux de mots avec un zeste de mélancolie, comme sur When I Was Cruel, son dernier album (Island), sorti en avril 2002 et qu'il jouera sur scène à Paris, où il n'était pas revenu depuis sept ans.

«Quand je me lance dans l'écriture d'un album, dit-il, je ne pense ni au public, ni à la maison de disques, ni à ce que j'ai pu faire avant. Uniquement à ce que je veux chanter à ce moment précis. Les jeunes se détournent des vieux crocodiles comme moi? Je ne vais pas leur reprocher d'aller voir ailleurs, alors que moi, j'ai eu du succès grâce à une génération, à la fin des années 1970, qui s'était détournée des anciens. L'histoire se répète.» On voit mal, d'ailleurs, pourquoi Elvis Costello s'en offusquerait, lui qui semble porter en bandoulière la formule «Qui m'écoute me suive». Un duo avec la mezzo-soprano suédoise Anne Sofie von Otter, un album avec un quatuor de musique de chambre autour de lettres réelles envoyées par des admirateurs à Roméo et Juliette, une collaboration avec Burt Bacharach où Costello habille de sa voix rugueuse les accords mélodieux du compositeur, un enregistrement de «She», la chanson de Charles Aznavour, pour Coup de foudre à Notting Hill: l'homme au chapeau bouge tellement que tout le monde finit par l'avoir entendu un jour ou l'autre.

Dans When I Was Cruel, il retrouve Steve Nieve au clavier et Pete Thomas aux percussions, ses complices des Attractions, groupe mythique de ses débuts, devenu, au fil des changements de musiciens, The Impostors. Un nom provocateur qui sied parfaitement à l'auteur de «Spooky Girlfriend», titre dans lequel il évoque le show-business sous l'angle piquant de la manipulation et du factice, le tout enveloppé d'une musique guillerette et mélodieuse avec ch?urs moqueurs en arrière-fond.

Musicalement, l'album est un mélange — ce qui n'a décidément rien de surprenant — de R'n'B, de reggae, de dance et de rock.

«Ce sont des influences techniques, explique-t-il. Pour ce qui est de l'émotion, c'est souvent vers la peinture que je me tourne. En l'occurrence, Matisse.» Qui rime avec métisse.

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L'Express, September 19, 2002


Eric Libiot interviews EC ahead of his concert with The Imposters, Thursday September 19, 2002, Grand Rex, Paris, France.


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