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Retour aux sources
Elvis Costello / King Of America
E.S.
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Avec la régularité d'une horloge suisse, Costello pond chaque année un nouvel album. Se défiant des modes (ce qui est tout à son honneur), il fait son chemin, sa musique. Mais là il pousse le bouchon un peu loin. A la vue de la pochette déjà, une légère appréhension: la tête de Costello coiffée d'une toque endiamantée du genre tsar russe. Avec pour titre: «King of America», sa mégalomanie va chercher loin! L'écoute du contenu confirme le doute: Costello ne refait pas le monde des sons. Bien au contraire. pris de nostalgie, il se plonge dans la musique de sa jeunesse. Des bons vieux rocks («Glitter Gulch»), un blues dédié à Eisenhower et l'inévitable morceau country («Our Little Angel»). Un amoncellement de titres (quinze en tout) laisse vide de toute impression. Et prouve une fois de plus que la quantité ne fait pas la qualité. Un certain feeling subsiste par moments sur les morceaux lents, particulièrement sur «Don't Let Me Be Misunderstood». Ici l'auteur peut entrevoir un semblant d'innovation, une touche personnelle. C'est loin d'être le cas pour l'ensemble du disque, vraiment peu convaincant.
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Elvis Costello. «King of America.» RACA F-BEAT ZL 70946.
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Clipping.
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