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Elvis c'est le prénom du roi du rock. Personne ne le conteste. Mais, tandis que l'on se dispute toujours outre-Atlantique, la succession de la couronne Presley, un petit homme, binoclard et Britannique, revendique le titre comme un seul homme. Et pour le monde entier. Depuis sa premiere croisade en 1977, et l'album «My Aim is True» ironique et vindicatif, Elvis Costello lève des troupes à travers le vaste monde, Sans coup ferir mais non sans idées. Tellement meme qu'un album comme «Get Happy» (1980), avec ses vingts brouillons de chansons, n'a pas manque d'effaroucher le bon peuple, peu habitué á pareille diligence de la part d'un souverain. Même stupefaction une annee plus tard, lorsque Elvis Costello s'en va ratisser l'Amerique profonde avec un album qui fleure bon la terre grasse de Nashville («Almost Blue», 1981), Les fans n'en croient pas leurs oreilles et decouvrent dans las foulee que ce petit roi improbable (il est cynique et sincere) n'est pas faineant non plus: en sept ans de carriere, Elvis Costello a enregistre plus de neuf albums. «Imperial Bedroom», «Punch The Clock», et un titre premonitoire pour lui qui menace constamment d'abdiquer «Goodbye Cruel World», il y a quelques mois a peine. Alors, si Elvis Costello revient guerroyer a travers l'Europe sans les Attractions, c'est-a-dire en solo, c'est qu'il revendique aujourd'hui une seule chose; un couronnement royal.
Geneve. Palladium Vendredi 23, 21 h.
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