D'un disque de reprises, le critique se tire en général en affirmant qu’il ne s’agit là que d’un accident, d’une panne d’inspiration. Mais l’argument s’écroule lorsqu'un Elvis Costello s’abandonne son tour l’exercice parfois payant mais toujours périlleux de la restare de son hit-parade lui: Bob Dylan, les Supremes, Willie Dixon, Ray Davies et Randy Newman panni d’autres plus obscurs. En effet, le seul rocker crédible parmi les myopes, celui qui doit afficher quelques trois centaines de chansons au compteur (depuis 1977) ne saurait ètre accusé de traìner les pieds de la composition. Ainsi et malgré le titre, Kojak Variety qui voudrait faire passer ces quinze titres pour un show plus récréatif que musical, la qualité du CD sauté l’oreille. Au choix indiscutable des titres, l’Elvis anglais ajoute un travail en profondeur: arrangements millimétrés avec coeur, et toujours la voix la plus expressive qui soit.
Chris Isaak, non plus, n’a pas raté son nouveau disque. Ballades fendre l’àme susurrées d’une voix en velours cousue de fils d’or, mélodies délavées (comme les photos craquantes de la pochette) et refrains ronds et chaleureux comme une guitare en bois. Seuls les coeurs de pierre resteront sourds ce fragile bouquet printanier.
Reste Terence Trent D’Arby, charmeur fort en thème tendance variétés, rhythm blues et autres pop songs faire pleurer les filles. Aussi doué/roué que Prince et Otis Redding réunis, le chanteur les emballe toutes. Et ce n’est que justice après avoir signé un album aussi varié et sensuel. Quant savoir pourquoi le jeune Black a cru devoir se décolorer les cheveux en blond, la réponse tient peut-ètre simplement dans la qualité de ses treize chansons: la mode et joliment tape-à-l’oreille.
|