Montreal Devoir, August 1, 2011

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Montreal Devoir

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Le festival Osheaga a enfin trouvé son rythme de croisière


Philippa Duchastel de Montrouge

La foule record de 38 000 personnes accourues vendredi soir au spectacle tant attendu d'Eminem a permis à Osheaga de dépasser les 80 000 billets vendus pour la fin de semaine, loin devant le record de 53 000 billets écoulés l'an dernier. Le festival a donc trouvé son rythme de croisière. La journée supplémentaire ajoutée cette année a donc été rentable pour la fête indie: mission accomplie pour Evenko, l'organisateur de l'événement. Succès musical aussi pour les fans: la diversité des styles a su plaire.

Osheaga, jour 1, aurait pu être rebaptisé Eminemeaga. Ses fans, pas nécessairement des habitués du festival, sont venus pour le voir, lui, pour l'entendre, lui. Bran Van 3000, Broken Social Scene et même la spectaculaire Janelle Monáe n'étaient que là pour réchauffer le public. Succès après succès, avec des classiques comme My Name is ou des pièces tirées de son nouvel album Recovery, le rappeur blanc le plus célèbre au monde, qui donne si peu de spectacles, a allumé la foule.

Le reste de la fin de semaine, il fut évidemment difficile d'atteindre de tels sommets.

Le contraste entre la foule délirante du vendredi soir et les spectateurs enthousiastes de la fin de semaine était énorme. Samedi, les têtes d'affiche de fin de soirée, les Bright Eyes et Elvis Costello & The Imposters, ont joué devant des foules clairsemées. Costello est d'une autre génération que celle des Osheagaïens typiques et le peu de spectateurs devant la scène en faisait foi. Après la folie d'Eminem, on pourrait presque qualifier l'ambiance à la fin de la journée de calme après la tempête. Pas tout à fait typique d'un festival comme Osheaga. Ce n'était pas de l'adoration, mais de la reconnaissance. Au moment de mettre sous presse, hier soir, on attendait encore Death Cab for Cutie et Flaming Lips pour clore le festival.

Les groupes montréalais

Osheaga de jour, ce sont des groupes locaux bien connus et ceux qui commencent à percer. Les artistes québécois et canadiens ont leur place dans la programmation. Le week-end leur a permis de se faire entendre. Mais ils se font concurrence en jouant en même temps, ou presque. Ainsi, la journée du samedi a débuté avec deux groupes montréalais, The 222s et Passwords, sur deux scènes différentes. Dix minutes plus tard, Jesuslesfilles explosait sur une scène adjacente. Ainsi de suite toute la journée. Hier, même phénomène avec Sherlock et Elephant Stone.

Osheaga se vante avant tout de sa programmation diversifiée. La scène de Piknic Electronik vibre comme tous les dimanches sous la main de DJ. Pour les spectateurs, il fallait choisir d'avance ou bien naviguer de scène en scène, pour un petit aperçu. Vers l'heure du souper, Karkwa et Malajube, le samedi et le dimanche respectivement, ont ajouté une saveur québécoise. L'odeur de cannabis qui flottait dans l'air faisait partie de l'ambiance.

L'horaire a été suivi à la minute près, chose assez rare pour les spectacles de ce genre. Et même avec les cinq scènes et une musique forte sans relâche, il y a eu peu de brouillage sonore d'une scène à l'autre.

Problèmes logistiques

Avec un soleil qui tapait toute la fin de semaine, les bouteilles d'eau à 4,50 $ reviennent cher. Il valait aussi mieux venir muni de collations: une fois sur le site, pas de marques ou de bracelets pour entrer et sortir, on y était pour la journée.

À chaque soir, donc, des dizaines de milliers de personnes étaient confinées sur l'île: impossible de trouver un taxi, et le métro était bondé à craquer. Surtout vendredi soir. Pensez à Tokyo. Une attente interminable à la fin d'une grosse journée au soleil. Si au moins il y avait eu des navettes comme pour le spectacle de U2 il y a quelques semaines! Sachant qu'Eminem n'avait pas donné de concert depuis 10 ans à Montréal, Osheaga et la STM auraient dû prévoir un service spécial pour les fans, en fin de soirée. Au moins, le concert en a valu la peine.

3 Stars

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Le Devoir, August 1, 2011


Philippa Duchastel de Montrouge reviews Elvis Costello & The Imposters, Thursday, July 30, 2011, Osheaga Festival, Parc Jean-Drapeau, Montreal, QC, Canada.


The Osheaga festival has finally found its stride


English via Google Translate...

The record crowd of 38,000 people flocked to the Eminem show on Friday night as expected, Osheaga allowed to exceed the 80,000 tickets sold for the weekend, far ahead of the record of 53,000 tickets sold last year. The festival has found its stride. The extra day added this year has been profitable for the indie festival: Mission accomplished Evenko, the organizer of the event. Musical success also for the fans: the diversity of styles has been popular.

Osheaga Day 1, could be renamed Eminemeaga. His fans, not necessarily frequenters of the festival, came to see him, to hear him. Bran Van 3000, Broken Social Scene and even the spectacular Janelle Monáe were only there to warm the public. Success after success, with classics such as My Name is or selections from his new album Recovery, the world's most famous white rapper, who gives so few shows, lit the crowd.

The rest of the weekend, it was obviously difficult to reach such heights.

The contrast between the delirious crowd Friday night and enthusiastic spectators of the weekend was huge. Saturday headliners late evening, the Bright Eyes and Elvis Costello & The Imposters, played in front of sparse crowds. Costello is a different generation than the typical Osheagaïens and few spectators to the scene was authentic. After the madness of Eminem, one could almost describe the atmosphere at the end of the day of calm after the storm. Not quite typical of a festival like Osheaga. It was not the adoration, but of recognition. At the time of going to press last night, it was still waiting Death Cab for Cutie and Flaming Lips to close the festival.

Montreal bands

Osheaga day, they are well known and those who are starting to break local groups. Quebec and Canadian artists have their place in the program. The weekend allowed them to be heard. But they compete playing at the same time, almost. Thus, the Saturday began with two Montreal bands, The 222S and Passwords on two different scenes. Ten minutes later, Jesus les filles exploded on an adjacent stage. So on throughout the day. Yesterday, same thing with Sherlock and Elephant Stone.

Osheaga boasts foremost its diverse programming. Scene Piknic Electronik vibrates like every Sunday in the hands of DJ. For spectators, it was necessary to choose in advance or navigate from scene to scene, for a little insight. Around dinner time, Karkwa and Malajube, Saturday and Sunday respectively, added a Quebec flavor. The smell of cannabis wafting through the air was part of the atmosphere.

The schedule was followed to the minute, something quite rare for shows like this. And even with the five scenes and loud music constantly, there was little sound interference from one scene to another.

Logistical problems

With the sun beating down all weekend, bottled water is expensive at $4.50. It also had better come equipped with snacks, once on site, no marks or bracelets to enter and exit, we went for the day.

Each night, so, tens of thousands of people were confined on the island can not find a taxi, and the subway was crowded to overflowing. Especially Friday night. Think Tokyo. A long wait at the end of a long day in the sun. If at least there was as shuttles for the U2 show there a few weeks! Knowing that Eminem had not played together for 10 years in Montreal, Osheaga and STM should have provided a special service for the fans, in the late evening. At least the concert was worth it.

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