Les Inrockuptibles, February 28, 2006

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Musiques

My Flame Burns Blue


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  Francis Dordor

Elvis Costello -

Comment un artiste dont la carrière a débuté voici trente ans sur un label punk (Stiff) peut-il se produire désormais sous étiquette Deutsche Gramophon, référence absolue des amateurs de classique ? Cet enregistrement public a la courtoisie d’apporter quelques éléments de réponse à cette épineuse question. Serait-ce par la présence de chansons indissociables de ses […]

Comment un artiste dont la carrière a débuté voici trente ans sur un label punk (Stiff) peut-il se produire désormais sous étiquette Deutsche Gramophon, référence absolue des amateurs de classique ? Cet enregistrement public a la courtoisie d'apporter quelques éléments de réponse à cette épineuse question. Serait-ce par la présence de chansons indissociables de ses fracassants débuts ? Watching the Detectives, Clubland ? réarrangées en fonction de ce qu'un big-band de jazz avec cordes (le Metropole Orkest) peut leur offrir ? Costello n'aurait pu trouver manière plus astucieuse de mesurer le chemin parcouru tout en habillant de cohérence les incessants méandres qu'il a infligés à sa trajectoire. Lui, dont les ventes d'albums n'ont cessé de chuter à mesure que sa respectabilité augmentait, s'est longtemps employé à traverser toutes les nuances de l'arc-en-ciel musical : du pub rock à la musique de chambre, de la ballade pour crooner à la symphonie (en atteste un CD bonus avec des extraits d'Il Sogno, sa suite orchestrale inspirée du Songe d'une nuit d'été). Aussi cet album lui sert-il de galion où il peut sans contrainte déployer le grand pavois de ses nombreux talents : auteur, compositeur, arrangeur Et, surtout, immense chanteur. L'entendre reprendre, avec cette voix d'alpiniste du mélo, My Flame Burns Blue de Billy Strayhorn fait rougir de plaisir et nourrir bien des regrets. Avec un physique plus glamour, ce type aurait pu simplement devenir le Sinatra de sa génération. Là, au milieu des cuivres et des cordes, rarement solitude fut plus entourée que celle d'Elvis Costello.

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Les Inrockuptibles, No. 535, February 28, 2006


Francis Dordor reviews My Flame Burns Blue.

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My Flame Burns Blue album cover.jpg

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