Paris Match, October 27, 2017

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Culture/Music

Elvis Costello, gentleman rockeur


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Alister

Figure de la new wave, le chanteur londonien raconte sa vie dans une autobiographie aussi foisonnante que son œuvre.

Elvis est un enfant de la balle. Né à Londres en 1954, Declan McManus est le fils d’un trompettiste professionnel, qui à l’âge de 9 ans reçoit des mains paternelles le Graal de l’époque : un autographe des Beatles. « C’était lors d’une “Royal Performance” devant Elizabeth II, où ils étaient en tête d’affiche, raconte aujourd’hui Elvis Costello. Mon père jouait avec l’orchestre de Marlene Dietrich et j’ai retrouvé une photographie où il figure avec tous les artistes sur scène, dont Paul McCartney et Burt Bacharach… avec lesquels j’écrirai des chansons bien plus tard. C’est marrant, non ? »

De transmission, il est beaucoup question dans son livre « Musique infidèle & encre sympathique », sa carrière étant ponctuée de collaborations avec ses idoles (dont Tony Bennett) ainsi que de coups de main aux débutants (The Pogues, The Specials). Mouvement perpétuel qui atteint aujourd’hui sa descendance : « Mon fils qui a 10 ans adore Michael Jackson, alors je lui parle de James Brown, Fred Astaire, Sammy Davis pour lui expliquer d’où ça vient. »

S’il fait désormais partie de l’aristocratie rock, quand il déboule sur la scène punk en 1977, son look – lunettes à grosses montures, costumes étriqués – détonne : « J’étais le “Superman à l’envers”. J’avais des problèmes de vue dus à mon premier job d’informaticien. Mes managers m’ont alors offert ces lunettes et c’est quasiment devenu un manifeste. Je n’avais pas du tout la dégaine de rock star comme David Bowie ! Pareil pour mon pseudo, c’était une provocation car je n’ai jamais été fan d’Elvis Presley. » Toujours aussi décidé à s’inscrire dans une histoire dont il connaît chaque chapitre, Costello va alors vivre ses années « sex & drugs & rock’n’roll » au fil de tournées boostées par l’ingestion de pilules bleues et de… Pernod : « C’était ma boisson. Un mélange de Pernod, de vodka et de Coca-Cola ! Un cocktail que je ne recommande à personne. Et les amphétamines, après tout, ils en donnaient aux aviateurs pendant la guerre ! J’ai arrêté tout ça il y a vingt ans. »

Il connaît son plus gros succès avec une reprise de Charles Aznavour

Mais le rock n’est qu’une facette du talent de cet artiste qui a réussi au fil de sa discographie à aborder toutes sortes de styles : country, soul, folk et musique classique. Que manque-t-il à son tableau ? « La mazurka, comme ça je percerai en Pologne ! J’ai aussi écrit pour un artiste français très connu… Que je ne peux pas nommer. Ça s’appelle “Envie des étoiles”. »

Ironiquement, celui qui a écrit plus de 500 chansons a connu son plus gros succès avec une reprise de Charles Aznavour, « She », en 1998 pour le film « Coup de foudre à Notting Hill » : « Les producteurs se sont dit : “Qui serait la personne la moins à même de chanter un truc aussi romantique ?” Regardez ma tête ! Cela dit, j’ai croisé Mel Brooks au concert de ma femme [Diana Krall] et il m’a dit : “Je préfère votre version à celle d’Aznavour.” Je lui ai répondu : “Ne dites pas ça trop fort. Nous sommes à l’Olympia !”»

Son histoire compliquée avec la France s’est enrichie d’un épisode il y a un an, alors qu’il effectuait une série de concerts-lectures : « C’était à guichets fermés à travers le monde. Mais la date française a été annulée parce que j’étais malade et n’a jamais été reprogrammée. Ce qui résume bien mon rapport à votre pays : “Célèbre mais non désiré”. ça pourrait être le titre de votre article ! »

« Musique infidèle & encre sympathique », d’Elvis Costello, éd. Fayard, 800 pages, 26 euros.

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Paris Match, October 27, 2017


Alister writes about Elvis Costello and the publication of Musique infidèle & encre sympathique, the French language translation of Unfaithful Music & Disappearing Ink.

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2017-10-27 Paris Match photo.jpg
Photo credit to Francois Berthier .



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