From The Elvis Costello Wiki
Jump to navigationJump to search
—
|
The Boy Named If
François Gorin
Look Now, regain d’inspiration inespéré en 2018, n’aura donc été qu’une embellie passagère. Après un Hey Clockface inégal, ce nouvel album (le trente-deuxième !) confirme un retour à l’ordinaire. Mais pour Elvis Costello, l’ordinaire n’est jamais anodin. Il y a quelque chose de touchant à l’entendre assaillir l’auditeur comme un jeune punk qui aurait encore tout à prouver, alors que sa réputation d’encyclopédie vivante (et chantante) du rock est depuis longtemps faite. Mais le complexe d’imposture (voir le nom de son trio de fidèles musiciens) compte parmi les marottes d’un auteur qui, à 67 ans, sème toujours dans ses textes denses le malentendu, la blessure ou la haine — pour mieux les conjurer. Le hic est que sa rage intacte ne bénéficie pas ici du flair mélodique qui l’a souvent rendue irrésistible. Il faut attendre le milieu du disque (Paint the red rose blue) pour qu’un tempo calmé laisse une certaine harmonie flatter l’oreille. Dans une seconde partie plus équilibrée, la patte du songwriter refait mouche avec My Most Beautiful Mistake (talent de conteur et énergie soul-pop) ou Trick Out the Truth (cabaret swing et name-dropping, Costello restant le seul à pouvoir citer Gustav Mahler et Myrna Loy dans le même souffle). Pour l’envoi, le maestro contrarié a gardé le meilleur, Mr Crescent, une ballade acoustique. Faute de rivière de diamants, on se contentera de ces trop rares perles.
|
Plus d’informations sur The Boy Named If
Titre de l'album: The Boy Named If
Editeur: Virgin Records
|
|
|
|
|
External links