|
Neil Young brillait par son absence lors de l'hommage qui lui a été dédié, jeudi, en marge des Jeux olympiques de Vancouver, mais la vingtaine d'artistes qui sont montés sur scène ont réussi à capter un peu de l'âme du musicien et à offrir un spectacle touchant.
Lou Reed, Elvis Costello et Ron Sexsmith font partie des artistes qui ont foulé la scène du Queen Elizabeth Theatre, qui faisait salle comble pour ce concert présenté dans le cadre de l'Olympiade culturelle. Les musiciens en ont profité pour interpréter des pièces du vaste répertoire de Neil Young.
Une bonne partie du concert de 3h30 a été consacrée aux chansons moins connues de Neil Young, avec des interprétations parfois très fidèles à l'originale et parfois méconnaissables. Un deuxième concert est prévu vendredi.
Lou Reed a interprété Helpless à la guitare avant d'accompagner la chanteuse Jenni Muldaur sur Harvest. Costello a placé son index devant ses lèvres, demandant le silence à la foule, avant d'offrir sa version de Love in Mind, de l'album live de Young Time Fades Away, paru en 1973. Plus tard, il a offert au public une interprétation de Cowgirl in the Sand et Cinnamon Girl.
Alors que Reed et Costello ont chanté les pièces de Young avec leur style inimitable, d'autres artistes ont opté pour des versions plus près des chansons originales. Brendan Canning, Sam Goldberg et Bill Priddle, de Broken Social Scene, par exemple, ont chacun imité la voix de Young lors de leur tour de scène.
Ce sont cependant les versions plus risquées des titres de Young qui ont été les plus marquantes de la soirée. Eric Mingus, fils de la légende du jazz Charles Mingus, a soulevé la foule avec une version de For the Turnstiles empreinte d'un sentiment d'urgence, accompagnée de basse, de batterie et de saxophone. L'interprétation quasi méconnaissable de Scenery, du guitariste blues avant-gardiste James Blood, a soulevé la foule, qui a offert une ovation au musicien de 68 ans.
| 
