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Second disque du Buddy Holly déglingué, Elvis Costello (après un premier album sorti en 1977, My Aim Is True, assez sympa), This Year's Model date de 1978. Considéré par beaucoup comme le disque punk de Costello, il est aussi son meilleur album, et un des tout premiers grands disques de la new wave (genre musical qui découle pas mal du punk, vu le nombre d'artistes punk qui en ont fait : Billy Idol, Siouxsie, Stranglers, Public Image Limited, Wire...).
L'album contient 12 titres, pour 35 minutes bien tassées. Certaines éditions comportent 13 titres, certaines éditions ne comportent pas les titres (I Don't Want To Go To) Chelsea et Night Rally, mais proposent à la place Radio Radio. La vraie version est celle proposée sur la réédition parue en 1993 chez Demon Records (pour la plus ancienne à proposer la vraie version), et le tracklisting situé en bas de l'article est celui de l'originale. Méfiez-vous des imitations !
Sur ce disque, son premier succès international, un album figurant parmi les meilleurs des meilleurs, Elvis Costello est colère. Apparemment, il en veut à pas mal de monde et de choses : les femmes (Lip Service, This Year's Girl), la société pourrie dans laquelle rien n'est possible (No Action), les prix trop élevés de l'immobilier londonien - qui ne se sont pas arrangés depuis ((I Don't Want To Go To) Chelsea), la drogue, un vrai fléau (Pump It Up), les radios qui refusent de le programmer parce que pas trop dans le vent (Radio Radio, absent de la vraie version)...
Costello puise pas mal d'influences pour sa musique : les claviers ressemblent pas mal à ceux des Doors, par moments ; et sur son You Belong To Me, il pompe (it up ?) The Last Time des Rolling Cailloux. Pas bien, ça. Mais on s'en tamponne les amygdales, puisque le résultat en valait la peine. L'album est indémodable, intemporel. Il date de 1978, la couverture est bien datée, avec cet appareil photo très vintage. Les photos du livret sont aussi bien 'années 80' (avec deux ans d'avance !), et donc, très datées. Mais la musique semble avoir été enregistrée il y à deux heures.
L'album est le plus punk de Costello, le plus new-wave, le plus violent (tout est relatif)...mais aussi, paradoxalement, un de ses plus accessibles avec Armed Forces.
L'album est assez difficile à dénicher, surtout si vos terrains de chasse de disques se limitent à ce fameux magasin dont le nom tient en quatre lettres, dont la première est un F, la dernière, un C, et celles du milieu, un N et un A. L'album, donc, est dur à trouver. Mais une fois entre vos mains, ne le lâchez plus !!
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